L’usinage mécanique de précision implique l’utilisation de plusieurs outils-machines selon les résultats attendus. Dans le cadre d’un usinage tournage-fraisage, la fraise-outil est un incontournable. Elle s’installe sur une machine appelée fraiseuse et fonctionne par deux mouvements dont la rotation et l’avancée de la pièce à traiter. La fraise permet de soustraire une matière afin d’obtenir une pièce de précision en unité ou en série. Mais elle se décline en de nombreuses versions en fonction de la matière à traiter. Voici donc les principaux critères à considérer pour bien choisir une fraise d’usinage.

Le nombre de dents

Le nombre de dents que possède une fraise dépend du résultat que vous souhaitez obtenir. En général, cet outil dispose de 2 à 5 dents selon le modèle. Si vous devez réaliser un fraisage d’ébauche ou un rainurage de matériaux à copeaux longs, une fraise à 2 dents est idéale. Ce modèle permet également de traiter les alliages d’aluminium. Pour le traitement des matériaux ferreux et des alliages résistants à la chaleur, optez pour une fraise à 3 dents. Quant à la fraise à 4 dents, elle sert au fraisage mixte et au contournage. Enfin, vous pouvez utiliser une fraise à 5 dents pour assurer de grandes avances dans votre usinage tournage-fraisage. Il en est de même pour réaliser une coupe douce dans les règles de l’art. La fraise à 5 dents sert surtout dans la finition en contournage. En prime, elle est largement plus solide et plus durable.

La matière

Le marché propose principalement des fraises d’usinage conçues en acier HSS et en carbure. Pour vous aider à moeux choisir, voici les caractéristiques et les avantages de chaque modèle.

L’acier HSS ou High Speed Steel

L’acier HSS est un matériau fortement allié doté d’une dureté élevée et garantie jusqu’à 600° C. Une fraise conçue en cette matière offre une excellente qualité de coupe lors du fraisage. Vous pouvez l’utiliser pour percer, tarauder, aléser ou centrer une pièce.

L’acier HSS est composé de carbone, de chrome, de vanadium, de tungstène et de molybdène. Il peut également contenir du cobalt pour changer ses applications. En fait, la fraise en acier HSS sans cobalt est la version standard des outils de fraisage. Mais si vous devez usiner une pièce qui demande une grande sollicitation thermique de l’outil, il faudra opter pour un modèle avec au moins 5% de cobalt. Pour une pièce nécessitant un grand besoin thermique, il est même recommandé d’utiliser un outil avec 8% de cobalt dans sa composition. C’est le cas pour les aciers fortement alliés au chrome, vanadium, tungstène et molybdène.

Le carbure

En principe, le carbure est composé de carbure de tungstène, de métaux de liaison, et de cobalt ou de nickel. Sa qualité dépend alors de la proportion du mélange. Par exemple, une forte teneur en cobalt offre une fraise an carbure dotée d’une haute ténacité. Un outil avec peu de cobalt, quant à lui, est bien plus résistant à l’usure, mais plus fragile.

Quoi qu’il en soit, sachez que le carbure assure une grande dureté pouvant être maintenue à 1 000° C. Vous devez donc privilégier une fraise en carbure pour profiter d’une vitesse de coupe et d’une avance plus élevée.